ptsoundlab a écrit:
Sais tu que l'OCDE que l'on ne peut pas considérer comme dangereux révolutionnaire, préconise de ne travailler que 4 jours par semaines pour résoudre en partie des problèmes de consommation d'essence, de pollution et quelques autres problèmes modernes. Cette étude est bien sur passée sous silence.
Bien sur qu'elle est passée sous silence et pourtant cette recommandation ne date pas d'hier. C'est curieux quand même de dire 35 heures hebdo ne sont pas suffisantes et d'embaucher de plus en plus des temps partiels (15/25 heures/semaine)… Là aussi ce genre de contradictions sont rarement relevées par nos cher medias.
L'intérêt actuellement des 35 heures est que la loi d'annualisation impose de moduler la durée hebsomadaire sur 5 jours minimum, donc 7 heures par jour en moyenne. En sachant très bien que les journées seront plus proches de 9/10 heures… Ça offre une très grande flexibilité et ça permet d'atteindre le seuil des 48 heures semaines en toute légalité en faisant faire 5+10 heures, plutôt que 4 x 12 heures (illégal) comme je l'ai fait pendant des années (avec des journées allant jusqu'à 22 heures !).
Pour croire que les salariées font à peine 35 heures semaine (il en existe), faut vraiment être coupé de la réalité du monde du travail ou ne connaitre que des cas privilégiés ou encore n'écouter que les discours politiques.
Le reste (écologie, économies, santé) les entreprises s'en foutent royalement tant que ça ne rapporte pas d'argent : chez nous on a deversé pendant 20 ans les bains de flasheuse/développeuse dans les eaux de pluie, ça coutait moins cher que d'investir dans un système de récupération aux normes. Ça nous empéchait pas d'avoir toutes les normes ISO 9001/9002 à la con qui font la gloriole de façade de nos petits décideurs…
Citation:
On peut aussi voir qu'en 50 ans la productivité au travail a augmenté de 60% et que donc il est logique que le temps de travail baisse quelque peu. Il en va du travail comme de tout, si chacun est gagnant les choses vont bien, si chacun tire la couverture à soit les choses vont mal. Il faut donc qu'employés et patrons soient gagnant, sinon il y a déséquilibre et problème, mais cela certaines personnes comme le medef ont du mal à le saisir.
la redistribution de la richesse produite reste le gros problème. Les salaires stagnent depuis des années et sont devenus indécents : souvent des smics à peine améliorés, de plus en plus pour des emplois qualifiés même au bout de 20 ans de boite. On pleure actuellement sur la croissance et le manque de consommation des ménages, on commence à rentrer dans un cercle vicieux, le système se mord la queue : faut savoir ce que l'on veut, il faut toujours plus produire mais les salariés ont de moins en moins les moyens de consommer (vue l'augmentation du coût de la vie).…
Fautes d'augmentations des salaires (le medef veille au grain sévèrement), la loi Sarkosy depuis deux ans oblige les entreprises à débloquer les intéressements tous les ans (normalement bloqués sur 5 ans) : ça aussi c'est passé sous silence, il serait bien trop génant d'admettre que les salaires (et les cotisations qui en découlent) sont trop faibles pour relancer la consommation et financer les retraites, même actuelles. On préfère débloquer en douce l'argent placé, augmenter les prêts pour l'accession à la propriété jusqu'à 40 ans et favoriser le crédit permanent jusqu'au surrendettement…
Et pourtant il n'y a jamais eu autant de richesse produite, malheureusement partagée par un nombre de plus en plus réduit de personnes. Le quart monde s'agrandit jusqu' à toucher sérieusement le bas des classes moyennes. On se loge et se nourrit comment de nos jours avec un smic ou la moitié d'un smic? Tout le monde se voile la face à ce sujet, peut importe que les autres en crèvent si pour garantir son petit confort individuel. Et ceux qui stigmatisent les actuels actifs sont généralement ceux qui craignent pour leur petit confort, bien évidement mérité. Parce que les autres bien entendu ne peuvent pas être aussi méritants qu'ils l'on été, ce sont forcement des féniants !
sérieusement la ceinture, que ce soit les cadres et cadres sup, les retraités et les PME (faute de clients).